Les arbres à Plaine Commune

L’arbre a une place primordiale dans nos vies, c’est un allié de taille face au changement climatique et la pollution de l’air, autant que pour préserver la biodiversité et nos paysages. Une raison majeure pour pérenniser et développer le patrimoine arboré de nos villes. Défendre l’arbre à Plaine Commune est donc essentiel et relève de l’intérêt général.

Les arbres en chiffres clefs

Aujourd’hui, ce sont autour de 46 500 arbres qui sont gérés par Plaine Commune :


51% 

 le long des rues et routes


22%

 en parcs et squares 


307

essences d'arbres au total


3 454

arbres plantés en 2022

Les essences d’arbres les plus communes sont l’érable plane (6,2%), le platane commun (6,4%) et l'érable sycomore (4,8%). 

Qui gère les arbres sur le territoire ?

Vu du ciel, le territoire est couvert d’arbres à hauteur d’environ 13%, mais il ne s’agit bien sûr pas uniquement d’arbres plantés ou gérés par Plaine Commune. Plaine Commune gère les arbres des voiries, de certains bailleurs sociaux, et de la plupart des parcs et jardins. Les espaces communaux peuvent être gérés soit par Plaine Commune, soit par les villes directement.

Le département de la Seine-Saint-Denis gère notamment les arbres le long des routes départementales, au sein des parcs départementaux ou encore des collèges. Certains arbres sont visibles ou accessibles au public mais ne sont pas gérés par une collectivité : ils peuvent notamment être gérés par la SNCF, des copropriétés, des bailleurs sociaux, des entreprises, la ville de Paris, ou encore la région Ile-de-France.

L’arbre : au cœur des solutions

Excepté leur apport esthétique qui n’est pas à démontrer, les arbres offrent à l’homme et à son environnement de nombreux bienfaits. Ils sont des chainons clef de la biodiversité et de la continuité écologique. Ils procurent également de l’attractivité et du bien-être, permettent de réguler les eaux de pluie et d’améliorer la qualité de l’air en absorbant les polluants. Les arbres offrent aussi ombrageet rafraîchissement lors des périodes de fortes chaleurs en absorbant 50 % du rayonnement solaire. Alors que la lutte contre le changement climatique est au cœur des préoccupations, l’arbre est un atout clef. C'est un véritable couteau suisse du bien-être : 

  • effet parasol et parapluie par l’ombrage et la protection qu’offre son feuillage

  • effet climatiseur par sa transpiration rafraîchissante

  • effet éponge par son interception des eaux de pluie et son aide à l’infiltration

  • effet osmose : amélioration des sols par leurs bonnes relations avec les bactéries et la microfaune

L’arbre : les menaces

Les arbres sont souvent vus comme des objets immuables, mais ce sont pourtant des êtres vivants sensibles à leur environnement, et la ville constitue généralement un environnement particulièrement stressant pour eux. En effet, les arbres y sont plus vulnérables en raison du milieu peu propice à leur développement et font, par ailleurs, face à davantage de menaces que dans leur milieu naturel : 

  • Changement climatique : réverbérations, sécheresse, nouvelles maladies
  • Sol anthropisé : compaction, imperméabilisation et minéralisation du sol
  • Agressions : vandalisme (entraînement des chiens d’attaque sur les arbres, chocs de voiture), chantiers (dépôts de gravats ou de matériaux au pied des arbres), pollution, accident
  • Densification du bâti et des réseaux souterrains et aériens

Une priorité : renforcer la place de l’arbre en ville

Du fait de leurs caractéristiques en termes de concentrations d’activités, de surfréquentation humaine, de forte densification du bâti et d’imperméabilisation des sols, les villes sont particulièrement exposées aux changements environnementaux. 

Aujourd’hui, grâce au concept de ville durable, un temps nouveau de la nature en ville s’ouvre à nous, dans lequel les espaces urbains ont un véritable rôle à jouer pour répondre aux changements climatiques. Convaincu de cet état de fait, Plaine Commune a mis en œuvre plusieurs stratégies environnementales qui placent l’arbre au cœur de ses actions, tout comme son programme de végétation. De quoi privilégier une plus grande résilience urbaine et favoriser des supports qui sont source de vie pour de très nombreuses espèces, et source de bienfaits pour les habitants. 

Pour en savoir plus, allez voir notre Plan Arbre 2030 !

Protéger le patrimoine arboré : renforcer les règles d’abattage et de compensation

Tout abattage sur le territoire, que ce soit sur le domaine public ou privé, qu’il s’agisse d’un motif phytosanitaire ou de réalisation de travaux / construction, doit faire l’objet d’une demande d’autorisation ou de déclaration. Si un arbre doit être abattu en urgence pour mise en danger des personnes, l’abattage fait l’objet d’une information a posteriori. Les procédures sont différentes en fonction de la localisation des arbres et de leur gestion, comme indiqué dans la présentation des dispositifs de protection des arbres en cas d’abattage.

Cette demande doit être doublée auprès de la Préfecture si l’arbre abattu est en alignement ou allée bordant une voie ouverte à la circulation publique, y compris sur voies privées, et à l’Architecte des Bâtiments de France si l’arbre est dans un périmètre Monuments historiques. Le pétitionnaire peut voir sa demande refusée par l’un des trois organismes.

Pour un arbre public appartenant au patrimoine de Plaine Commune et en dehors des Parcs et Jardins, la demande se fait auprès de la Mission Nature et Autorisations, en utilisant un des trois formulaires d’abattage prévus. Le pétitionnaire doit envoyer ce formulaire complété, à la Mission Nature et Autorisations, avec toutes les pièces demandées (indiquées dans la liste du formulaire) par courrier avec accusé de réception, à l’adresse suivante : 

Mission Nature et autorisations, 
21 avenue Jules Rimet, 
93218 Saint-Denis cedex.

Le délai d’instruction est de deux mois, à partir de la réception d’un dossier complet.

Pour ces arbres, le barème d’atteinte aux arbres, adopté avec le Plan Arbre 2030 le 18 septembre 2023, détermine une aménité financière, additionnelle, qui s’applique pour tout arbre public abattu ou endommagé par des tiers, même si l’abattage a été autorisé. Son montant varie en fonction des caractéristiques de l’arbre et de son environnement. 

Pour un arbre privé, la demande se fait dans le cadre des autorisations d’urbanisme  auprès des services d’urbanisme règlementaire des villes. Quelle que soit la demande d’urbanisme (permis de construire, permis d’aménager, permis de démolition ou simple déclaration préalable) un diagnostic phytosanitaire devra être fourni.

Pour tout abattage, le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) prévoit une obligation de compensation :
•    S’il s’agit d’un arbre en mauvais état sanitaire ou dangereux, la règle de compensation est d’un arbre planté pour un arbre abattu.
•    Dans les autres cas la règle de compensation est de trois arbres plantés pour un arbre abattu.

Tous les projets de compensation doivent être validés par la Mission Nature et Autorisations, qu’il s’agisse d’une compensation d’abattage d’arbre public ou privé.

Si la compensation ne peut pas être mise en œuvre par le pétitionnaire sur son foncier, un protocole financier est proposé par Plaine Commune. Dans ce cas, Plaine Commune devient opérateur de compensation. 

Téléchargez les formulaires d’abattage d’arbres

A retenir

  • Un arbre peut vivre des milliers d’années, plus il est âgé et bonne santé, plus il rend de services. Il  est donc primordial de protéger les arbres existants et de leur offrir de bonnes conditions de développement. 
     
  • Les arbres en transpirant jusqu’à plusieurs centaines de litres d’eau par jour permettent de rafraîchir l’air ambiant.
     
  • En ombrageant les rues et les façades des bâtiments ils peuvent aussi diminuer la chaleur au sein de ceux-ci.
     
  • En fournissant gîte et couvert aux espèces animales, les arbres participent au maintien de la biodiversité.
     
  • Les espaces verts ont un intérêt social en apportant une zone de loisir et de détente aux citadins. Les arbres ont également un rôle à jouer dans les rues pour l’apaisement et l’animation du cadre de vie. 

FAQ : Arbre

Pourquoi y-a-t-il des pieds d’arbres avec de la végétation, avec des grilles, ou encore de la terre nue ?

Les massifs, souvent composés de plantes ornementales, ne bénéficient pas autant à la biodiversité que la végétation spontanée. En effet, comme les plantes ornementales ont été sélectionnées uniquement pour leur esthétique, elles peuvent avoir perdu des caractéristiques utiles aux animaux qui s’en nourrissent ou qui y résident. Les fleurs sauvages, quant à elles, favorisent les pollinisateurs en leur apportant tout le nectar dont ils ont besoin. Plaine Commune souhaite donc privilégier la végétation spontanée aux massifs.
De plus, l’abandon du désherbage chimique sur Plaine Commune depuis 2017 favorise le développement de la végétation spontanée. En plus du bénéfice pour votre santé, l’arrêt de ces pratiques a permis aussi d’aider au retour de la nature en ville. La végétation participe au rafraichissement de la ville, et en pied d’arbres, elle contribue à son développement, notamment en aidant à l’infiltration des eaux pluviales et en protégeant ses racines.

Toutefois, Plaine Commune intervient selon les besoins spécifiques pour en limiter la hauteur.

Parfois, en raison des contraintes d’accessibilité aux espaces publics, la pose de grilles en pied d’arbre est nécessaire. En effet, le piétinement peut amener la végétation en pied d’arbre à disparaitre ce qui cause alors le tassement de la terre, nocif pour l’arbre, notamment car l’eau ne peut plus s’infiltrer. Mais Plaine Commune cherche actuellement de nouvelles solutions pour optimiser la santé de ses arbres, telles que l’agrandissement des fosses, privilégier le débordement de celles-ci sur les emplacements de stationnement plutôt que sur le trottoir, réaliser des pieds d’arbre en pavés, etc.

Consultez notre référentiel d’aménagement et gestion du pied d’arbre, disponible sur la Boîte à Outils

Pour plus d’informations sur la gestion écologique des espaces verts à Plaine Commune, visitez notre page dédiée.

 

Pourquoi voit-on de moins en moins d’arbres taillés en rideau ?

La taille dite « en rideau » est une taille historiquement pratiquée sur les allées de grandes demeures ou châteaux, car très coûteuse en main d’œuvre. Néanmoins, ces dernières décennies, cette opération a pu être complètement mécanisée, entraînant une baisse considérable de son coût. Elle a donc été systématisée dans des rues ou parcs où elle n’avait jamais été employée, sous des airs patrimoniaux trompeurs. Mais cette taille est particulièrement nuisible pour les arbres et mène généralement à la dégradation de leur état sanitaire voir à leur dépérissement. Dans le cadre de la politique de l’arbre de Plaine Commune, la taille annuelle dite « en rideau », lorsqu’elle n’est pas justifiée par des contraintes spatiales, est progressivement abandonnée, et remplacée par des élagages ponctuels, au juste besoin.

Pour plus d’informations, vous avez accès aux principes d’élagage différencié de Plaine Commune en les téléchargeant sur notre Boîte à Outils.

Comment sont programmés les élagages ?

Vous trouvez qu’il fait trop chaud l’été ? Vous aimeriez voir plus d’oiseaux ? Vous trouvez que votre cadre vie n’est pas agréable ? Eh bien les arbres, en particulier grâce à leur feuillage, contribuent à la lutte contre les ilots de chaleur urbain (il fera jusqu’à 50°C l’été en 2050), au maintien de la biodiversité, et à l’embellissement du cadre de vie. 

L’élagage est nuisible pour l’arbre et peut le conduire à dépérir. Il doit donc être limité au strict nécessaire. Ainsi, dans le cadre de la politique de l’arbre de Plaine Commune, les élagages sont pratiqués  dans le strict respect des principes de la taille douce, en période appropriée (hiver ou été), et uniquement pour répondre à des enjeux ponctuels de cohabitation sur l’espace public (circulation, proximité de réseau aérien,...), de sécurité (branche morte,...) ou de paysage (taille d’entretien en port architecturé).

Si un arbre n’est pas élagué c’est donc soit parce que cela n’est pas nécessaire, soit parce que ce n’est pas la bonne période.
 

Pourquoi certaines fosses d’arbres sont-elles laissées vides ?

Avant de replanter un arbre dans une fosse vide, il est nécessaire de s’assurer qu’il n’y ait pas de réseaux souterrains présents à proximité de la fosse. En effet, il n’est pas possible de planter un arbre à proximité de réseaux car les racines de l’arbre pourraient les endommager. Inversement, les interventions parfois nécessaires pour l’entretien des réseaux pourraient ensuite endommager l’arbre : mieux vaut donc les espacer. Il arrive également que la plantation soit reportée pour correspondre au calendrier d’autres travaux prévus dans la rue, comme une réfection du trottoir : cela limite le nombre d’interventions contraignant les usages des espaces publics, mutualise certains coûts, et évite que le jeune arbre ne soit blessé quelques mois après sa plantation.

Si le remplacement est possible, l’arbre sera planté à la bonne saison : entre la mi-novembre et la mi-mars. Vous pourrez suivre la date de programmation sur la carte Info Travaux : https://plainecommune.fr/services/mobilite-infos-travaux/infos-travaux/
 

Qu’est-ce qu’une micro-forêt ?

Vous avez peut-être déjà remarqué, dans un parc de Plaine Commune, un panneau affichant fièrement « ici pousse une micro-forêt ». Mais concrètement, qu'est-ce qu'une micro-forêt ?

Développé dans les années 1980, cette méthode consiste à planter en grande quantité et de manière très dense de jeunes arbres et arbustes. Cette façon de planter va favoriser la compétition entre les individus, qui vont ainsi grandir plus vite que des arbres isolés. Pour garantir leur attrait pour la biodiversité et se rapprocher des écosystèmes naturels, Plaine Commune plante ses micro-forêts d’espèces  locales et diversifiées (consulter notre catalogue d’arbres et d’arbustes indigènes).

Ces plantations denses ne sont pas accessibles aux usagers, et les interventions de gestion y sont réduites au minimum. Cette configuration permet en outre de planter des espèces plus fragiles ou qui supportent mal les plantations isolées, c’est-à-dire des espèces que l’on voit moins dans les plantations traditionnelles de nos villes (arbres d’alignement, arbres isolés en parc, etc.). 

Ensemble, ces végétaux offrent ainsi bien plus que leur beauté visuelle : leur structure étagée rappelle celle d’une petite forêt, diversifie les habitats,  et leur densité améliore le rafraîchissement en plein milieu urbain. De plus, la plantation de jeunes arbres nécessite moins d’arrosage que des arbres matures, et la multitude d’organismes présents dans le sol, vivant et perméable, fertilisent la terre. 

Avec son Plan Arbre 2030, Plaine Commune s'engage à planter au moins deux micro-forêts par an, contribuant ainsi à un environnement plus sain et plus durable pour notre communauté.